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La première guerre mondiale

En août 1914, la guerre éclate : le village compte au recensement de 1911, 1433 habitants, 1241 ... en 1921, 1129 en 1926.

Notre village le 4 juin 1914

Dés l’automne de 1914, le front se stabilise non loin de nos villages de la Vallée de la Lys et la guerre des tranchées va s’éterniser pendant 4 années jusqu’au printemps 1916.

Avant poste des Argyll and Sutherland Highlanders le long du canal de la Lys

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Portion de tranchée britannique et mitrailleuse antiaérienne


La Vallée de la Lys se situant à environ une quinzaine de kilomètres en arrière du front, sert d’axe de transit vers les lignes, nos villages de lieux de cantonnement des armées britanniques et du Commonwealth.

Pendant 4 ans, notre village voit passer ou cantonner de nombreuses unités de tous les pays : troupes françaises puis anglaises bien sûr, mais aussi des canadiens, l’armée des Maréchal de Camps French et Field Marshal Haig.

Le Corps Expéditionnaire portugais recevra en mars 1918 la visite de Clémenceau , celui qu’on a surnommé le « Tigre », le « chêne jailli du sol », l’idole du poilu, présent partout, en première ligne et dans les tranchées, au « château » d’Haverskerque, résidence de la famille Debergh.

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Le « Château d’Haverskerque » et la Lys canalisée au début du siècle.

Le sergent Shamsher Ali Khan en 1915

Orchestre improvisé au « Château d’Haverskerque ».

Mars 1918 : Clémenceau rencontre le général portugais Tamagnani au château d’Haverskerque qui abrite l’état-major de Corps Expéditionnaire Portugais

Les contacts avec ces soldats venus du monde entier ont tenus une place importante dans la mémoire des habitants. Les enfants découvrent le chewing-gum et mendient chocolats et cigarettes auprès des soldats.

Péniche-ambulance sur la Lys.

Bien que le téléphone soit le principal moyen de communication entre les 1ères lignes et l’arrière, les chiens messagers sont encore utilisés (secteur du bois de Nieppe)

Durant ces 4 ans, la forêt de Nieppe est fortement exploitée. Les besoins en bois de la guerre des tranchées sont énormes. Dés 1915, la forêt est investie par l’armée britannique qui y crée une scierie. En mars 1916, un millier de soldats y sont employés, 1200 en 1917 : soldats britanniques, des civils français, des travailleurs chinois, des prisonniers de guerre allemands, des soldats néo-zélandais Maoris...

Vue d’une partie de la scierie créée dés 1915.

Une habitante fraternise avec un pionnier Maori Néo-zélandais

Pendant cette guerre, le village d’Haverskerque ne connaît pas l’occupation.

Pourtant la ligne de front s’en approche dangereusement surtout lors de la dernière tentative de percée par la 6ème armée allemande du général Von Quast en avril 1918.

Stoppée à Caudescure et à Vieux Berquin, Robecq, Saint Floris, le long de la forêt de Nieppe, au Sart, prés du Pont Bonnet et du Berquigneul - ainsi qu’en témoigne l’une des 119 bornes souvenirs jalonnant sur quelques 600km l’extrême limite de l’avancée allemande à la fin de la guerre - elle entraîne l’évacuation de la population et provoque d’innombrables destructions.

On dénombrera prés de 50 jeunes « Morts pour la France ».

Pendant l’entre-deux guerres

  • 1923 : électrification de la place d’Haverskerque par la Société La Béthunoise (pas encore EDF), puis de la campagne en 1930 et des écarts en 1931
  • 1926 : taxe sur les chiens pour renflouer les revenus de la commune : agrément 20F, chasse 10F, garde et autres 5F. Les chiens d’aveugles et de mutilés de guerre sont exemptés.
  • 1930 : distribution automatique d’essence le long des routes.
  • 1934 : achat de terrain pour la mairie attenant à l’école communale. La reconstruction à l’ancien emplacement n’étant plus possible avec l’église et les inondations.